Le tissu le plus

célèbre

du monde


Le linge qu'on appelle communément "Saint Suaire","Sindon" ou "Linceul de Turin" est un tissu de 4 mètres 36 de long et de 1 mètre 10 de large qui se trouve actuellement à Turin.

Ce linge est apparu pour la première fois de façon historiquement certaine en 1357 dans la collégiale de l'Annonciation à Lirey, près de Tryes, à 150 kilomètres environ au sud-est de Paris



Un linge qui à servi à

l'ensevelisement

d'un homme

L'appellation de "suaire" vien de la coutume juive d'ensevelir les morts en les enveloppant dans in linge du même type que celui du Linceul de Turin. Plaçant le cadavre à l'une des extrémités en longueur, on recouvrait la partie supérieure du corps avec le pan libre. Le tout était maintenu par deux ou tois liens serrés autour du corps.



Dans ce tableau

du XVIe siècle de

G. B. Della Rovere,

l'artiste représente

la déposition de Jésus

et sa mise dans le suaire,

juste sous une

reproduction du Linceul de Turin.

Un tissu

qui proviendrait

du Moyen-Orient

C'est un linge tissé en sergé et à chevrons dont le fil passe trois fois sous la trame pour un seul passage par-dessus (appelé pour cela trois pour un). Le fil présente une torsion contraire à ce qu'on obtient naturellement au séchage. Ceci est dû à une technique de filage à deux fuseaux assez couramment pratiquée dans le Proche-Orient antique. C'est un tissu de facture recherchée et donc de grande valeur. Sont tissage peut être considéré comme assez rare bien que non unique de son espèce. On y trouve des traces de coton mais pas de traces de laine. Le coton correspond sans doute à des restes accrochés au métier provenant de tissages précédents. Il provient d'une espèce (Gossypium herbaceum) originaire du Proche-Orient introduite pour le tissage en Europe occidentale au Moyen Age.




L'image  

d'une personne

de sexe masculin

Le Linceul est un linge taché. On y distingue des traces de pliures, de brûlures, ainsi que des auréoles provenant d'un mouillage du tissu. L'origine de certaines de ces traces est bien connues. Il s'agit de l'incendie de 1532 dans la chapelle du château des ducs de Savoie à Chambéry. A la très forte température atteinte lors de l'incendie, l'argent du religquaire qui contenait le Suaire a fondu en un de ses coins. Le linge pliè en 48 épaisseurs a été écorné. Ceci a produit deux séries de trous en guirlandes qui ont été rapiécés par des clarisse en 1534. Ces dernières ont également à cette occasion, consu une toile de Hollande sur une des faces du linge. Deux autres types de taches ont attiré l'attention de tous ceux qui ont pu contempler le Suaire. Certaines de ce traces font penser à du sang. D'autres taches sont superficielles (sur l'une des faces, celle opposée à la face recouverte par les clarisses) et de couleur jaune pâle. On peut y reconnaître l'image d'une personne de sexe masculin dont on distingue tête bêche la trace des faces postérieure et antérieure.






Autopsie de l'homme du Linceul









L'homme du

Linceul serait juif

ou arabe

C'est un homme d'une taille impréssionnante (1, 81 m), ce qui était certainement considérable pour les peuples méditerranéens. Son corps est puissant et bien proportionné. On ne trouve pas de traces d'un labeur physique exagéré. Les trais du visage sont agréables et bien dessinés. Ils appartiennent au type physique des Juifs sephardim ou des Arabes de la noblesse. L'homme porte la barbe et des cheveux longs, resserrés en une queue de cheval.




Un homme

Supplicié

L'empreinte est celle d'un homme nu multi-supplicié avec une longue natte et une barbe bifide. Aucune trace de bijou, ni de vêtement, ni de marque évidente de handicap n'est visible. Toute la matière vivante semble avoir laissé une trace : peau, cheveux, ongles...


Le corps aurait

séjourné entre

36 et 40 heures

La connaissance du processus de coagulation du sang qui s'effectue en plusieurs étapes (formation du caillot en 5 à 10 minutes, réaction du caillot et séparation du sérum en 20 à 40 minutes, puis formation de croûtes sanguines) permet aux experts légistes d'affirmer que le corps a été déposé dans le Linceul moins de 2 heures 30 après la mort du crucifié et qu'il y est resté entre 36 et 40 heures au maximum. En effet, après ce temps les caillots de sang se seraient dissos et l'on n'aurait pu observer que des taches plus ou moins diffuses. De plus aucune traces de décomposition (putréfaction) n'a été observée sur le Linceul, ce qui confirme que le corps n'a pu y rester qu'une trentaine d'heures. La question qui reste sans réponse actuellement est de savoir comment le tissu imprégné à pu être détaché du corps sanglant sans que les décalques soient altérés, voire arrachés.




Ce linceul a contenu

un cadavre sanglant

L'analyse des traches rouge brun présentes surle Linceul à l'emplacement des blessures a montré qu'il s'agissait bien de sang du groupe sanguin AB+. Pour la plupart de ces taches, on a observé que les décalques de sang ont des contours très nets qui proviennent de caillots sanguins pas complètement secs et intacts. De tels décalques constituent un casse-tête pour les spécialistes, qui sontincapables de les reproduire. De plus, certaines taches présentent des auréoles dues à la présence de sérum, ce qu'il serait très difficile voire imposible de reproduire artificiellement. Ces décalques de sang ne peuvent donc s'expliquer que par la présence plus ou moins prolongée d'un corps ensanglanté dans le Linceul. On a même pu démontrer que la couleur rouge, étonnante pour du sang ancien, s'expliquait par la présence de bilirubine, typique de souffrances atroces et épuisantes avant la mort.


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